are you still having fun ? (R.)

⎨are you still having fun ?⎬

FT/ C. CATALDO & T. BOSCHETTI

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J'enfilais à la hâte un jean et mes talons, j'attrapais mon sac fourrant rapidement mon portable et quelques bricoles par-ci par-là et prit la porte de mon appartement pour me rendre au point de rendez-vous que nous nous étions donné avec Cesira. Je connaissais depuis peu la jeune femme, mais en ce cours laps de temps nous avions rapidement sympathisé malgré notre différence d'âge plutôt importante. A vrai dire l'âge n'avait que peu d'importance dans une amitié. Je connaissais que peu de monde dans l'enceinte des bureaux de Devotion, je me faisais peu à peu des connaissances, et surtout je me liais avec plus d'importance à d'autres. Cesira en faisait bien évidemment partie. On se ressemblait assez sur notre caractère, puis elle était là où je désirais tant arriver, au poste de rédacteur en chef. Je pouvais lui poser autant de question que je le souhaitais, puis elle me donnait quelques petites astuces dans mon travail. Mais ce soir il n'était pas question de travail, cette soirée était consacré à la détente. Je venais d'arriver au Buona Atsmosfera, comme à son habitude le lieu était bondé. J'essayais de me faufiler dans la foule de gens tout en jetant un coup d'oeil à droite et à gauche à la recherche de mon amie. Je croisa aussitôt son regard et prit direction vers sa table. « C'est fou le monde qu'il y a ce soir! Un peu trop du travail si tu veux savoir mon avis. » Je lui souris tout en m'installant à ses cotés après avoir commander un verre de vin blanc au serveur qui passait dans les parages. C'était le meilleur bar du coin, seulement le problème était que l'on retrouvait un peu trop souvent les têtes du bureau, et pas celles sur lesquelles on aimerait tomber généralement. « D'ailleurs si je tombe sur l'autre qui ne cesse de me faire du rentre dedans au bureau, je t'assure je l'étrangle si il m'approche. » Je parlais bien entendu de Raffael, il était peut-être mon boss, mais ici il n'était qu'un simple client comme un autre. « Enfin ok. Il est pas mal physiquement, enfin je veux dire plus que pas mal. Puis niveau atout il a tout où il faut, si tu vois ce que je veux dire. » Je prenais un air plein de sous-entendus avec un petit sourire malicieux au coin des lèvres tout en faisant une gestuelle vers le bas de mon corps pour lui faire comprendre plus explicitement. « Enfin pas que j'ai vu hein.. » reprenais-je aussitôt. Il ne fallait pas qu'elle croit non plus que je me faisais mon patron. Du moins lui avais-je déjà parlé de mon supérieur ? Pas à ma connaissance. « Je suis certaine que tu sais de qui je parle. » dis-je aussitôt pour l'orienter vers la personne de qui je parlais. « Il a probablement dragué toutes les femmes de Devotion, y compris toi. Je suis pas sûr que de savoir que tu es fiancée l'aurait arrêté. » Je ne m'arrêtais plus de parler, voyant que je perdais un peu plus Cesira au fil de ma conversation. « Raffael Cataldo, tu connais ? » demandais-je le plus naïvement possible.

Citation :: ~ tonight we are young,
so let's set the world on fire,
we can burn brighter than the sun. ~
+ IMAGE @ TUMBLR ; LYRICS @ F.U.N. +

Son travail de la journée terminé, Cesira était enfin chez elle, en train de se préparer à passer une soirée tranquille autour d'un bon verre -ou plusieurs- avec Tosca. Aussi surprenant que cela puisse paraître Ce' avait tout de suite sympathiser avec ce bout de jeune femme qui malgré leur huit ans de différence n'en était pas moins mâture que certains trentenaire au bureau. Et le statut de stagiaire n'avait jamais été une barrière pour la rédactrice en chef. Au travail, d'accord, il fallait respecter la hiérarchie, mais en ce qui concernait les relations, cela n'affectait en rien les sentiments. Et voir Tosca se faire littéralement chier sur un des shoots car son responsable lui avait seulement dit d'observer avait poussé Cesira à lui parler un peu, puis cela fini par une soirée ensemble, et maintenant il n'était pas rare que les deux femmes sortent ensemble. Et c'est exactement ce qu'elles comptaient faire ce soir. S'habillant de façon décontractée, Cesira était enfin prête à sortir. Déposant un tendre baiser pour souhaiter une bonne soirée à Liborio, elle lui lança en ouvrant la porte. « On se voit plus tard, attend moi avant de te coucher!» puis elle ferma la porte en l'écoutant ronchonner. Cesira adorait rentré de soirée et voir son fiancé l'attendre. Mais en ce moment, elle ne savait pas trop pourquoi elle faisait tout cela par habitude. Et cela commençait à lui faire peur. Bref, elle effaça tout les doutes qui la rongeait depuis quelques jours, et fila en direction du Buona Atmosfera, un des bars qu'elle fréquentait pratiquement tout le temps! Se commandant un mojito, une fois installé sur une de ses tables haute, elle n'attendit pas longtemps et vu la crinière blonde de Tosca arrivait, tout sourire.Lui tapant la bise car elle ne l'avait pas vu, elle acquiesça à la remarque de la jeune femme qui disait qu'il y avait bien trop de tête connu par ici. « Et encore ce n'est que le début, tu n'es la que depuis quelques semaines, dis toi que moi ça fait sept ans que je me tape certaines tête! » Et oui, sept ans! Cela avait passé à une vitesse monstre. Elle se voyait encore franchir les grandes portes de Devotion. Trinquant avec Tosca quand son verre arriva, elle écouta cette dernière parler du Don Juan qui ne la lâchait plus d'une semelle. Elle lui en avait déjà parlé la semaine dernière mais en coup de vent, et Cesira n'avait pas eu le temps d'en apprendre plus sur lui. Maintenant qu'elles étaient tranquille, elle allait pouvoir tout savoir de ce pot de colle. Regardant son amie onduler son corps pour lui faire comprendre qu'il semblait totalement parfait pour une partie de jambe en l'air, Cesira ne put s'empêcher d'exploser de rire. « Ah les bijoux de famille! Puis tu sais si il s'intéresse à toi, une femme pratiquement mariée ne lui plaira pas! » plaisanta t elle, même si l'idée de plaire était toujours agréable à son avis. Elle savait pertinemment que Tosca commençait à en avoir marre de ces avances, mais qu'elle n'était pas non plus insensible à son charme et sa belle gueule. Et il faut dire que Cesira était très curieuse d'apprendre qui c'était. « Raffael Cataldo, tu connais . » Mon dieu, la fille Cataldo cru s'étouffer avec sa gorgée de mojito en entendant le nom de son frère. Toussant un bon coup, elle se reprit en main, et regarda la blonde, les yeux rond comme des bille. « Tosca, est ce que tu sais comment je m'appelle?! » C'était franchement drôle qu'elle ne sache pas que Cesira se nomait Cataldo, étant tout de même assez connu dans les bureaux, et son nom étant assez prononcé par leurs collègues dans la journée. « Oh Bonsoir Mademoiselle Cataldo, ou plutôt devrais je dire future Madame Corleone. Féliciation. Bonne soirée, je dois filer. » C'était une des femmes avec qui elle avait travailler il y a déjà un long moment qui vint saluer Tosca et la future mariée. Voyant la jeune femme partir, Cesira regarda Tosca pour voir sa réaction, et en la voyant, Ce' ne put se retenir et explosa de rire!

Autour d'un verre avec une collègue de travail, dans un moment de pure détente, j'arrivais encore à m'exaspérer de Raffael. Il ne faisait pas qu'occuper mes journées mais aussi mes soirées et presque mes nuits. Oui il était des plus frustrants que de rêver de son patron en tenu d'Adam et de le croiser le matin qui suit et faire comme si de rien n'était. J'avais comme l'impression que ça se lisait sur mon visage dans ces moments là. Bien heureusement il ne lisait pas dans mes pensées, il ne me lâcherait certainement plus d'une semelle si c'était le cas. « Tosca, est ce que tu sais comment je m'appelle?! » J'arquais un sourcil songeuse de la question de la jeune femme. À vrai dire, non. Je ne m'étais jamais réellement posé la question de son patronyme. Nous nous étions rencontrés totalement par hasard dans les locaux du magazine et je n'avais jamais fait la demande de son nom. Elle m'avait juste signalé son prénom et cela m'avait alors suffit sur le moment. Je voyais bien que le nom de Raffael ne l'avait pas laissé indifférente, elle s'était presque étouffée quand j'avais prononcé celui-ci. La mine perplexe, je la dévisageais prête à en entendre plus. Elle ne pouvait pas être sa soeur tout de même... il m'aurait tout de même dit qu'il avait une soeur dans les bureaux. Il avait tendance à tout me raconter sur lui pensant que je craquerai un peu plus. Alors le fait d'avoir sa soeur à Devotion n'était pas un point négligeable. « Oh Bonsoir Mademoiselle Cataldo, ou plutôt devrais je dire future Madame Corleone. Féliciation. Bonne soirée, je dois filer. » J'écarquillais aussitôt mes yeux, déglutissant avec beaucoup de mal ma gorgée de vin. Je venais de lui raconter mes petites histoires, mon avis plus qu'explicite sur Raffael, qui s'avérait être son frère. Je devenais à cet instant d'un blanc neige. Il ne manquerait plus qu'ils soient des frères/soeurs fusionnels et qu'ils se racontent absolument tout. « Tu m'en apprends une bien belle là. » avouais-je tout en riant nerveusement, me passant la main dans mes cheveux. D'accord, la situation était plutôt drôle, oui même très drôle, mais assez gênante pour moi. Je me sentais terriblement bête. Comment j'avais pu passer à coté de ça. Ce n'était pas un détail anodin tout de même. « Enfin.. tu sais.. que voilà.. enfin tout ce que j'ai dit ça restera entre tout ? » Grand sourire aux lèvres, j'espérai très sincèrement qu'il n'apprenne ô grand jamais ce que je venais de dire à sa soeur. Commençant par le connaître, je savais que d'une il ne me lâcherait plus puis ses chevilles enfleraient encore un peu plus.

Cesira trouvait cette idée de soirée superbe, mais encore plus maintenant. Elle ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de sourire en voyant Tosca quelque peu gênée de ce qu'elle venait de dire sur Raffael alors que sa soeur se trouvait juste en face. Il faut dire qu'il pouvait y avoir de quoi se sentir mal à l'aise quand on avouait à quelqu'un que son frère était beau mec et surtout, avait l'air de savoir y faire... Mais Cesira n'était pas du genre à faire une scène pour si peu, au contraire, elle était amusée par la scène et savoir que Tosca ne savait pas que Raffael était son frère l'amusait. Il la collait comme un chewing gum sous la semelle de votre chaussure mais ne parlait pas de chose aussi importante comme le fait que sa soeur se trouvait dans les bureaux. Typique de Raffael. Tapant dans le dos de Tosca qui avait du mal à avaler sa gorgée, Sisi l'écouta et elle lui répondit avec un clin d'oeil : « Bien sûr que ça reste entre nous! Ce n'est pas tout les jours que je me retrouve face à une jolie jeune femme qui résiste à Raffael! » Buvant une gorgée de son mijito, elle regarda un peu autour d'elle pour voir si celui ci ne se trouvait pas ici d'ailleurs, car le Buona Atsomsfera était totalement le genre d'endroit ou il adoré aller pour se trouver une conquête d'une nuit. Non, il n'était pas la, et tant mieux. « Tu dois continuer à l'ignorer si tu veux mon avis! Ca lui ferais du bien et peut être qu'il arrêterait de courir après tout ce qui à une paire de seins! Ne pas avoir ce que l'on désire le plus, rien de plus frustrant! » Cesira s'amusait beaucoup à conseiller Tosca. Elle pensait sincèrement ce qu'elle disait, et Tosca ne devait pas flancher. C'était le genre de personne adorable qui pouvait être drôle et sérieux à la fois, ce qu'il fallait à Raffael en somme. Mais le fait qu'elle soit si inaccessible lui permettrait peut être de se remettre en question. « Et heu, qu'est ce que je veux dire, il ne sait encore vraiment rien passé entre vous deux donc? Mais que penses tu de lui?! » Ca faisait peut être beaucoup de question, mais Cesira était avant tout ici en tant que bonne pote qui prend un verre entre filles, plutôt que dans l'esprit "J'essaie de faire de mon frère quelqu'un de génial". « Racontes moi tout! »

J'avais manqué cruellement de tact. Je maudissais d'ailleurs intérieurement, un peu plus Raffael pour ne pas m'avoir dit qu'il avait une soeur dans les locaux de Devotion. Enfin tout de même! Ce n'était pas un détail insignifiant. Il pouvait passer des heures à me parler de tout et de rien, mais pas du fait que sa propre soeur était deux étages plus haut. Je me sentais tellement idiote de ne pas avoir fait le rapprochement entre eux deux. Puis quand on y repensait, c'est vrai qu'ils avaient un air de famille. J'attrapais de nouveau mon verre, m'enfilant mon verre de vin comme si c'était de l'eau. Il me fallait quelque chose de bien plus fort. Je fis signe au serveur et lui commanda une lignée de shooter de Tequila. Voilà qui devrait faire l'affaire. « Bien sûr que ça reste entre nous! Ce n'est pas tout les jours que je me retrouve face à une jolie jeune femme qui résiste à Raffael! » Je roulais machinalement des yeux, ce n'était pas un exploit en soit, enfin peut-être bien que si. Je me surpris à lui sourire presque fièrement. Tant de femmes avaient du lui passer entre les bras que Cesira devait bien se demander si l'une d'entre elle lui avait déjà dit 'non' , et ce 'non' c'était moi. Après tout, ça ne lui faisait pas de mal qu'une femme lui résiste pour une fois. « Tu dois continuer à l'ignorer si tu veux mon avis! Ca lui ferais du bien et peut être qu'il arrêterait de courir après tout ce qui à une paire de seins! Ne pas avoir ce que l'on désire le plus, rien de plus frustrant! » J'étais presque étonnée par ses propos. Je ne m'attendais pas ça, c'est le moins qu'on puisse dire. A vrai dire je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais certainement pas à ce qu'elle me dise de continuer ainsi. Mon sourire s'élargissait de plus en plus, je me trouvais une nouvelle alliée dont jamais je n'aurais pensé. « Et heu, qu'est ce que je veux dire, il ne sait encore vraiment rien passé entre vous deux donc? Mais que penses tu de lui?! Racontes moi tout! » Je me crispais légèrement. Que devais-je lui raconter ? Pouvais-je être sincère ? Genre réellement sincère ? Je ne me voyais pas tellement raconter mes états d'âme à sa soeur, mais à Cesira oui. Cesira et sa soeur ne formaient qu'une et seule même personne, et je devais avouer que je me sentais plutôt en confiance avec elle. « Je te rassure tout de suite, rien ne s'est passé entre nous! » avouais-je aussi vite. « Je n'aime pas mélanger travail et plaisir, encore moins quand c'est mon patron. » Le serveur vint l'interrompre dans sa lancée, posant la dizaine de shooter sur la table. Parfait, il arrivait à point nommé. Je prenais l'un d'entre eux, le déposait face à Cesira et je pris un deuxième venant trinquer avec celui de la jeune femme avant de le boire cul sec. « D'accord il me plait! » J'enfilais un second shooter. « Il me plait même beaucoup. » Et un troisième pour la route. « Mais je peux pas! Enfin je veux dire c'est pas possible. C'est mon boss. Puis c'est pas un homme sérieux. Enfin t'offusque pas, mais ton frère est un vrai connard avec les femmes. » Je m'arrêtais quelques secondes pour reprendre mes esprits, les shooter me montant légèrement à la tête. « Mais malgré ça, je l'aime bien. Enfin je m'y attache bizarrement. Alors que je ne devrais pas. »

C'est bizarre, mais Cesira était contente qu'il ne se soit rien passé. Pas pour les raisons que Tosca pourrait penser, c'est à dire car elle se sentirait mal à l'aise. Non non, pour Cesira comme pour beaucoup d'autre personne, le fait de coucher avec quelqu'un était totalement normal, humain. Bref, tout ça pour dire que ce qui aurait déranger Cesira dans le fait qu'elle ai déjà couché avec son frère, c'est que lui était du genre à balancer comme une vieille paire de pompes les proies qu'il avait capturé le temps d'une nuit. Et connaissant Tosca, la jeune Cataldo n'avait pas envie que cela arrive. Quoi que, il semblait trop accro pour la jeter... Lorsqu'elle sortait l'argument du "boss", Cesira fit un non de la tête avec un sourire amusé. « Ca ne marche plus comme argument ça! En tout cas, pas avec moi. » Et pour cause, Liborio qui était sous les "ordres" de Cesira quand il shootait pour le magazine à ses débuts n'a pas empêcher l'italien à la draguer, et voilà ou ils en étaient aujourd'hui. Un mariage en vue. Buvant d'une traite le premier shooter d'une poignée que le serveur venait de poser à leur table, elle regarda son amie faire et qui continuait de parler. Et plus elle disait ce qu'elle pensait de Raffael, plus elle s'enfilait de shooter. « Peut être que tu es l'élue... » Elle regardait trop Harry Potter les dimanche de mauvais temps... Ou alors les deux verres plus le shooter qu'elle prenait à nouveau commençait à faire effet. « Enfin je veux dire, tu sais, peut être qu'il ne fallait qu'une fille dans ton genre pour le faire un peu changer. Mais un homme est un homme, on ne sait jamais ce qui peut leur passer par la tête. » Un autre shooter, car cette fois ci, elle parlait pour elle. Liborio était tellement facile à lire pour Cesira, mais des fois si mystérieux. « Ne mâche pas tes mots avec moi, je ne suis pas du genre à m'offusquer pour cela. Puis même si tu as raison sur le côté homme à femme, ça n'a pas toujours été le cas tu sais. Il a souffert ces derniers temps niveau relation amoureuse... » Merde, elle n'avait peut être pas à en parler... « Tiens, bois à nouveau. » lui dit elle en tendant un shooter à Tosca afin qu'elle pense à autre chose qu'à ce qu'elle venait de dire.

Selon moi l'argument du boss était un argument des plus valable pour la bonne raison que j'étais présentement stagiaire au sein des bureaux. Si j'avais une aventure avec mon patron et que je décrochais par la suite un emploi à Devotion que dirait-on de moi. Même si je gagnais ma place par mon acharnement personnel, je mettrai ma main à couper que mes collègues penseraient que j'ai obtenu ce job seulement pour avoir écarter les jambes à la bonne personne. Je préférais éviter tout mal entendu tant que ma situation n'était que temporaire. Puis d'un certaine façon cette excuse me permettait de me tenir à distance de tout attachement affectif, et commençant par le connaître je m'apercevais bien qu'il n'était pas le genre d'homme auquel s'attacher. Celui qui courait derrière toutes les femmes n'étaient jamais le bon cheval sur lequel miser pour une relation sérieuse. « Peut être que tu es l'élue... » Je manquais de peu de m'étouffer avec le shooter que je venais de m'enfiler d'une traite. Je reposais bruyamment le verre sur la table, dévisageant Cesira. Elle n'était tout de même pas sérieuse là. L'élue.. c'était un bien grand mot tout de même. « Enfin je veux dire, tu sais, peut être qu'il ne fallait qu'une fille dans ton genre pour le faire un peu changer. Mais un homme est un homme, on ne sait jamais ce qui peut leur passer par la tête. » J'approuvais plus la seconde partie de sa phrase. Ce n'était certainement pas moi qui ferait changer les petites habitudes de Raffael. Et pour cause, je le voyais tous les jours draguer à droite et à gauche quand il n'était pas là à me faire des avances. La naïveté ne faisait pas partie de mes défauts, des hommes restaient des hommes et j'en avais bien conscience. « Puis même si tu as raison sur le côté homme à femme, ça n'a pas toujours été le cas tu sais. Il a souffert ces derniers temps niveau relation amoureuse... » J'arquais aussitôt un sourcil tout de suite interpellée par ses propos. « Tiens, bois à nouveau. » Je la regardais encore plus suspicieuse, voilà qu'elle essayait de me faire boire. J'attrapais tout de même le shooter, le siffla en deux secondes et redonna toute mon attention à la jeune femme. Elle n'allait pas s'en tirer comme ça, qu'elle finisse la confession qu'elle allait me faire. « Comment ça ? Tu veux dire que Raffael aurait eu une vraie relation amoureuse ? Enfin sérieuse quoi ? » J'avais peine à le croire. Lui qui semblait tant apprécier son statut de célibataire, de Don Juan, je n'arrivais pas à me l'imaginer autrement. « Elle est à Devotion ? » me renseigne aussi vite. « Allez, après tout ce que j'ai pu te dire, tu peux bien me raconter. »

Elle se maudit en voyant que Tosca n'était pas du genre à laisser tomber l'affaire si facilement et que même si elle avait bu le shooter tendu par Cesira pour qu'elle passe à autre chose, la blonde n'était pas prête à parler du beau temps... Buvant d'une traite l'avant dernier shooter qui commençait à lui tourner la tête, Cesira soupira et se dit qu'au fond, qu'est ce qu'elle risquer, si ce n'est montrer que son frère n'était pas le dernier des cons. Puis cet intérêt soudain sur une des anciennes conquêtes de Raffael montrait aussi d'un côté que Tosca y était attaché bien plus qu'elle ne le montrait. « Bon, je t'en parle mais parce que c'est toi hein. Il va me tuer quand il apprendra que j'ai jouer la traître... » Elle s'insultait intérieurement mais cela ne l'empêcha pas de continuer. « Mais oui, Raffael n'a pas toujours était aussi séducteur dans le passé. Il l'a toujours était beaucoup hein, mais il s'était arrêté par amour pour une pétasse qui elle ne s'est pas privé d'aller voir ailleurs... » Elle était assez remonté en disant cela et il faut avouer qu'il y avait de quoi. Sachant que son frère n'était pas du genre à sa lever aller, quand elle le vit les premier temps totalement abattu, Cesira prit conscience qu'il était amoureux d'elle. Elle savait ce qu'il pouvait ressentir, s'imaginant elle même dans quel état elle se trouverait si elle avait apprit que Liborio l'avait trompé. Mais des gens agissent bêtement et ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire. « Tu veux vraiment savoir qui est cette pétasse? » Et vu le regard que lui lançait Tosca, c'était clair et net. Il disait en bref "Je suis une faible qui craque pour ton frère alors dit moi qui est la bitch qui lui a fait du mal". La rédactrice en chef ne put s'empêcher de rigoler. « Bien bien, me regardes pas comme ça! Elle s'appelle Stella Gianelli. Genre la grande garce qui arrive à se faire apprécier quand il le faut mais qui n'hésite pas à faire des coups bas pour réussir. Je ne sais vraiment pas ce que mon frère à pu lui trouver... A part le fait qu'elle soit belle, voilà quoi... » Maintenant, Tosca savait pour l'ex petite amie de Raffael qui l'avait prit pour un bleu. Seulement le plus jeune de Cataldo n'était pas du genre à accepter un comportement pareil. « Donc même si je ne cautionne par qu'on puisse changer de coup d'un soir comme de chemise, Raffael a peut être besoin de ça pour oublier la douleur. Puis maintenant il s'est calmé tu trouves pas? » Elle lui lança un regard en biais, histoire de voir sa réaction. Cette dernière haussa les épaules comme pour lui dire qu'elle ne voyait pas du tout de différence. « Normal que tu n'en vois pas, il a changé depuis que tu es arrivé, avant cela c'était bien pire! Tu ne comprend donc pas? » Soit Tosca était aveugle, soit elle se cachait la vérité. La deuxième option était très probable.

J'étais bien curieuse d'en apprendre plus sur une probable relation sérieuse qu'aurait pu avoir ce cher Raffael. Je restais toutefois très méfiante, dans le sens où je ne le pensais pas réellement dans quelque chose de très sérieux. On parlait de Raffael après tout. Son allure de Don Juan le sciait à merveille et j'avais bien du mal à me l'imaginer autrement, et encore moins en amoureuse transi prêt à tout pour les beaux yeux de sa belle. « Bon, je t'en parle mais parce que c'est toi hein. Il va me tuer quand il apprendra que j'ai jouer la traître... » Je clignais des yeux telle une enfant prête à recevoir son cadeau pour bonne conduite. Promis, je ne dirai à personne la source de mes informations des plus alléchantes. « Mais oui, Raffael n'a pas toujours était aussi séducteur dans le passé. Il l'a toujours était beaucoup hein, mais il s'était arrêté par amour pour une pétasse qui elle ne s'est pas privé d'aller voir ailleurs... » "Arrêté", oui ce mot m'interpellais grandement. Elle était réellement entrain de me révéler que par amour il s'était assagie. Il y avait anguille sous roche, ce n'était pas possible. Je pouvais en revanche, constater à quel point elle pouvait être remontée contre cette fameuse femme qui avait su conquérir -selon ses dires- le coeur de Raffael. « Tu veux vraiment savoir qui est cette pétasse? » Je la regardais alors sans sourciller. Croyait-elle vraiment que j'allais m'arrêter là maintenant ? Je voulais tout savoir, et tout de suite. « Bien bien, me regardes pas comme ça! Elle s'appelle Stella Gianelli. Genre la grande garce qui arrive à se faire apprécier quand il le faut mais qui n'hésite pas à faire des coups bas pour réussir. Je ne sais vraiment pas ce que mon frère à pu lui trouver... A part le fait qu'elle soit belle, voilà quoi... » Je cherchais dans tous les sens, dans les moindres recoins de mon esprit, mais en vain. Je ne voyais réellement pas qui était cette Stella. Peut-être l'avais-je déjà croisé, mais je ne voyais pas qui elle pouvait être. J'étais bien curieuse maintenant de voir la tête qu'elle pouvait avoir. Histoire de voir si il y avait une quelconque ressemblance entre elle et moi.. Pure curiosité bien entendu. « Donc même si je ne cautionne par qu'on puisse changer de coup d'un soir comme de chemise, Raffael a peut être besoin de ça pour oublier la douleur. Puis maintenant il s'est calmé tu trouves pas? » Calmé était un bien grand mot. Non non il ne s'était pas calmé selon mes vues. Il était toujours aussi entreprenant avec les femmes de Devotion. « Normal que tu n'en vois pas, il a changé depuis que tu es arrivé, avant cela c'était bien pire! Tu ne comprend donc pas? » J'arquais un sourcil, non je ne voyais pas où elle voulait en venir. « Non. » soufflais-je naïvement. « Pour moi il ne s'est pas calmé, loin de là. » continuais-je d'un ton assuré. « Il y prend d'ailleurs un malin plaisir. Tu n'as qu'à constater son tableau de chasse.. » Pure vérité, il y avait une bonne vingtaine -si ce n'est plus- d'employées pour le confirmer. « Je n'ai pas envie de m'y voir figurer à cause des envies insatiable de ton frère. » J'avais une fierté à préserver, je mettais déjà bien faite avoir dans le passé, pas deux. « J'ai un amour-propre moi. »